MORELIA VIRIDIS
(Localité Manokwari)
 






Manokwari est une ville d'Indonésie située sur la côte nord de la péninsule de Doberai en Nouvelle-Guinée occidentale. C'est la capitale de la province de Papouasie occidentale, créée en 2003 par détachement de celle de Papouasie...

Pour vous montrer la beauté de ces paysages et le biotope naturel de cette localité de Morelia viridis, autant vous laisser quelques instants vous entrainer dans ces paysages magnifiques... Un petit air de vacances, ça fait pas de mal...!

(vidéo Youtube de
Syaifullah AF)
 
                                                              MORELIA VIRIDIS
                                                                           FICHE DE MAINTIEN DE L'ESPECE



Photo de "Nounouille", notre mâle WC de localité Manokwari


1° Introduction

Le Morelia Viridis est un serpent constricteur, aux moeurs nocturne et arboricole, appartenant au genre Morelia et à la
famille des Pythonidae que l’on trouve dans les forêts tropicales d’Indonésie - Papouasie-Nouvelle Guinée, dans les îles
Indonésiennes environnantes et dans le Nord de la péninsule du Cap York en Australie.
Le Morélia viridis (ou Python Vert); Durant plusieurs années, le python vert arboricole a porté le nom de Chondropython. L’usage de ce nom est encore commun de nos jours puisque l’on parle souvent de Chondro. Il fut classé en 1872 en tant que Chondropython par Schlegel.
Dans les années 1990 (Underwood, Stimson & Kluge), le terme Chondropython est abandonné au profit de Morelia Viridis car
on lui découvre un lien avec un autre groupe de pythons, à savoir Morelia Spilota.


2° Description

Le Morelia Viridis est généralement un petit boidé, mais pas toujours, dont la taille se situe dans une fourchette allant de 1,50 mètres à 2 mètres, selon les localités, et dont le poids, relativement proportionnel à cette dernière, varie entre 800 grammes et un peu plus de 2 kilos. Disposant d’un corps assez fin, il bénéficie, comme la majorité des serpents arboricoles, d’une queue préhensile.

Les spécimens adultes sont pour la plupart de couleur verte avec parfois des caractéristiques spéciiques à leurs localités.
En efet, certaines d’entre elles possèdent des couleurs et motifs particuliers tels que des lignes bleues sur la dorsale avec ou sans
losanges, des points (spot) blancs, une ligne de points blancs, des leurs d’écailles blanches ou des mélanges de couleurs jaune
et verte. Les juvéniles, eux, et bien que d’autres couleurs aient pu être constatées, sont généralement jaune ou rouge à la naissance.
Durant une période, variant selon les localités, ils subissent un changement ontogénique. C’est un épisode assez spectaculaire
à observer car le changement de couleur est propre à chaque spécimen et ne se produit qu’une fois !
Animal crépusculaire et nocturne, il habite les forêts tropicales humides, passant la majeure partie de sa journée lové sur une branche sous la canopée, dans sa position favorite, le corps pendant de chaque côté de cette branche et la tête posée au milieu de ses anneaux. Néanmoins, certains spécimens ont été recensés jusqu’à 2000m d’altitude.
La nuit, on le retrouve dans sa deuxième position privilégiée, celle de l’attaque. La tête vers le bas, le premier tiers du corps en
«S», il se tient donc prêt à bondir sur sa proie en gardant les deux tiers restant de son corps arrimés à la branche.

Un autre point, pas incontournable mais important, peut être apporté à sa description, c’est celui de son comportement.
En efet, nombre de Morelia Viridis sont considérés comme agressifs, mais il n’en est pas moins vrai que certains spécimens
peuvent être très calmes et dépourvus d’agressivité.
Toutefois, il s’agit d’un animal qui aura tendance à être très rapidement stressé et, par conséquent, il sera plutôt conseillé, pour son bien être, de favoriser l’observation plutot que la manipulation… Comme c’est d’ailleurs le cas avec la majorité des reptiles d’ailleurs car ce ne sont pas des «bêtes de scènes» !


3° Biotope

Le biotope du Morelia Viridis difère très légèrement si l’on se situe en Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée ou dans la péninsule du
Cap York en Australie. Ainsi, on trouve le Python Vert dans des forêts tropicales primaires et humides et sur des îles Indonésiennes environnantes à des altitudes variées, pouvant atteindre 2000 mètres et comme vous pouvez le voir sur les deux photos ci-dessous et ci-contre, les forêts sont denses et leurs lores variées. Ce sont donc tous ces types d’arbres et de lianes qui servent de perchoir au python vert.





4° Températures - Hygrométries et Eclairages

Voilà certainement la sous-partie la plus controversée et sur laquelle tous les éleveurs de Morelia Viridis ne sont presque jamais d’accord. Néanmoins certains paramètres de températures, d’hygrométrie et d’éclairage sont à retenir pour être sûr que son serpent soit maintenu dans de bonnes conditions. Efectivement, les Morelias Viridis aiment se prélasser sous la canopée de leur forêt tropicale, en plein soleil, sur une liane ou bien tout simplement cachés par de la végétation. Il faut savoir que les températures dans la région sont à peu près stables toute l’année, car la Papouasie-Nouvelle-Guinée est proche de l’Équateur ; elles ne varient pas énormément en d’autres termes. Beaucoup d’éleveurs semblent utiliser des plafonds chaufants ain de chaufer leur terrarium. Celui-ci ofre en efet un excellent gradient thermique, qui ressemble à celui
observé dans le milieu naturel. Le gradient thermique se fait de manière presque automatique, avec le point chaud sur la liane la
plus haute, et le point froid sur la plus basse.

La température de jour au point chaud ne devrait pas excéder 31°C et ne pas descendre en-dessous de 28 – 29°C. Quant à celle
de nuit, elle se situe entre 24 – 26°C. En ce qui concerne le point froid, il se fera tout seul, comme il est expliqué dans le paragraphe
précédent.
Le taux d’hygrométrie peut aussi être diférencié qu’il s’agisse de la journée ou de la nuit car, en efet, celui de jour sera plus bas que celui de nuit (sauf pour les juvéniles, qui demandent un taux constant assez élevé de l’ordre de 75 % minimum).
Pour les spécimens adultes, elle devrait se trouver dans des valeurs comprises entre 55 % (jour) et 75 – 80 % (nuit).
L’éclairage est indispensable pour les Morelia Viridis qu’il s’agisse de simple néon ou de néon avec UVB. Une période d’éclairage
de 12 heures par jour est celle qui se rapproche le plus des cycles en milieu naturel. Cependant, quelques précisions doivent être
apportées en ce qui concerne l’utilisation et le rôle des UVB.
Ainsi, pour l’éclairage, le choix du néon ne devrait pas dépasser les 5% d’UVB car ce sont ceux qui se rapprochent le mieux des
rayons lumineux qui percent la canopée en milieu naturel. De plus, le rôle des UVB est indispensable car ils servent aux
reptiles à synthétiser la vitamine D3. Cette vitamine est essentielle à l’efficacité du métabolisme du calcium dans l’alimentation des
reptiles.


5° Alimentation

Le Morelia Viridis est un serpent vorace qui se nourrit généralement, dans son milieu naturel, d’oiseaux, de rongeurs et autres petits mammifères. En captivité, des rongeurs adaptés à sa taille seront à privilégier.
La fréquence devra aussi être à adapter aux spécimens, qu’il s’agisse de juvéniles ou d’adultes. Pour les premiers, la fréquence
de nourrissage se doit d’être comprise entre 7 et 10 jours. Pour les seconds, 3 semaines peuvent espacer les diférents repas.


6° Sexage

Le sexage est simple chez les adultes mais très délicat chez les juvéniles. La meilleure façon de savoir s’il s’agit d’un mâle ou
d’une femelle est de procédé à un sondage (6 – 9 écailles pour les mâles et 2 – 3 écailles pour les femelles).
Cependant, d’autres indices peuvent vous mettre sur la piste.
Les mâles adultes possèdent des ergos plus développés que les femelles et, lors de leurs mues, on peut apercevoir des «sperm slugs» qui sont attachés à cette dernière au niveau du cloaque.


Après sa mue, on peut bien remarquer les "sperm slugs"


De plus, il est conseillé, pour les juvéniles, de ne pas les sexés en dessous des 100 grammes car ceux-ci pourraient subir un déplacement ou une fracture de la colonne qui se verrait lorsqu’ils seront adultes. Enin, nous vous rappelons que le sexage doit être pratiqué par une personne expérimentée car un geste mal efectué pourrait causer des dégâts irréversibles pour l’animal (rétention d’oeufs pour une femelle, bout de la queue plus préhensile etc.).


7° Reproduction

Tout d’abord, il faut disposer d’animaux aptes à reproduire, c’est-à-dire que les femelles devront faire à minima 1 kilo (voire
900 grammes pour certaines localités comme les Sorong et Cyclops) et âgé de 4 ans car cela semble être le meilleur âge pour
eux, qu’il s’agisse de mâle ou de femelle.
Il faudra procéder à un régime alimentaire un peu plus soutenu que d’habitude avant de commencer le processus de reproduction et pour cela, nous donnerons une proie de taille adaptée aux spécimens à raison d’une fois par semaine ou toutes les 2 semaines.
Le cyclage, ou période d’hivernage, est primordial pour la reproduction du Morelia Viridis.
En efet celle-ci retranscrit ce qu’il se passe dans leur environnement naturel. C’est-à-dire que l’on procède à une baisse des températures nocturnes, sans changer celles de la journée, pendant 1 mois à raison de 1°C par semaine pour atteindre une température nocturne de 22-23°C. Durant cette période il ne faut pas pulvériser les terrariums car le risque d’infection respiratoire est augmenté.

Après avoir cycler chaque spécimen dans son terrarium respectif, le mâle est introduit dans le terrarium de la femelle, environ 1h
avant l’extinction de l’éclairage. Les femelles peuvent être nourrit pendant le cyclage, jusqu’à ce qu’elles cessent d’elles-même.
En revanche, les mâles ne seront pas intéressés par la nourriture, et seront assez stressés par leur rut, donc laissez-les tranquilles.
A noter que, si la femelle est en période de mue, il faudra la laisser inir car le dégagement de phéromones sera meilleur.
Après l’introduction du mâle, des accouplements peuvent être constatés directement, ou bien plus tard dans la nuit ou plusieurs
jours après. Ceux-ci peuvent en l’occurrence durer un certain temps, c’est-à-dire, plusieurs heures, voire même plusieurs jours
d’ailés. Tant que des accouplements sont constatés, le mâle ne doit pas être enlevé du terrarium de la femelle car plus il
s’accouplent, plus il y a de chance d’avoir des oeufs par la suite. Si les accouplements cessent, le mâle peut être retiré pendant
48 heures, et ré-introduit dans le terrarium de la femelle, jusqu’à désintéressement total et une remontée des températures peut
alors intervenir ain de clôturer le processus de reproduction. En règle général, le mâle ne mangera pas tout de suite, donc il ne sert à rien de le presser et la femelle acceptera volontiers des proies plus petites que d’habitude ain de prendre des forces. Vient ensuite le développement des follicules, qui se caractérise par une position typique de la femelle : toujours lovée sur sa branche, avec le corps légèrement vrillé sur le côté en montrant une partie de leur écailles ventrales. Par la suite, l’ovulation arrive et là encore, une position caractéristique des Morelia Viridis est observée et ne peut pas être loupée par l’éleveur. En efet, celle-ci se traduit par un gonlement dans la deuxième partie du corps de la femelle. Cette dernière peut même être retrouvée lovée d’une façon très étrange mais caractéristique de l’ovulation : avec un côté qui pend plus que l’autre. L’ovulation dure entre 24 et 48 heures, et c’est un moment à noter sur un papier ou sur sa iche de suivi, car en théorie tout
s’enchaîne par la suite. Le moment de la ponte tant attendu est alors prêt à se produire. Cette dernière a généralement lieu 40 jours après l’ovulation ou alors entre 13 et 21 jours après la mue de « pré-ponte ».
Au-delà de cette limite, une consultation chez le vétérinaire est indispensable ain de savoir si la femelle fait une rétention d’oeufs ou non. Il faut alors présenter à la femelle un pondoir, dont la taille sera adapter au spécimen, avec de la sphaigne humide, mais pas détrempée. Elle ira de manière naturelle, néanmoins certaines n’y vont pas de leur pleins grés, donc l’enfermer dans la boite reste la solution adéquate jusqu’à la ponte. Parallèlement, un incubateur sera préparé avec les bons paramètres ain qu’elle puisse se dérouler sans encombre.

Ces paramètres sont les suivants :

• Température = environ 30°C – 31°C
• hygrométrie = 85 à 95 %

Il faudra faire attention à ce que des gouttes ne tombent pas sur les oeufs, ce qui pourrait contraindre leur développement.
Sur la dernière semaine une légère baisse à 30,5°C peut être pratiqué afin de stimuler la sortie des juvéniles. Tout naturellement, les
naissances se feront entre le 48ème et le 56ème jour.
Certains éleveurs incise leurs oeufs, d’autre ne le font pas, mais il faut savoir que dans les deux cas, cela peut engendrer des pertes.
Le démarrage des juvéniles est assez complexe, pour ne pas dire très complexe. Il faudra attendre, comme toute les autres espèces,
que les juvéniles fassent leur première mue ain de commencer le démarrage avec des rosés de souris.
Maintenant que la fiche est terminée, à vos oeufs !!!

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Sources

Article rédigé par Clément DIENG

Bibliographie
The More Complete Chondro de Greg Maxwell
The Green Tree Python and Emerald Tree Boa de Ron Kivit & Stephen Wiseman

 

    PHOTOS & VIDEOS DE NOTRE COUPLE DE MORELIA VIRIDIS



 



 



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